Je commence ce petit post
aujourd’hui par quelques photos que j’ai prise hier : Sydney by night.
Je n’ai pas pu m’en
empêcher. Comme je n’ai pas pu m’empêcher également d’en acheter un. Je n’ai
pas pris ces machins en bois mais un boomerang en plastique. D’accord, ça tue
le mythe aborigène mais au moins, ça permet d’apprendre à être lancé. (a partir
de huit ans, si je n’y arrive pas, c’est qu’il va y avoir un problème. Je vais
essayer demain au jardin botanique ; en espérant que ce soit un peu
désert ; ce qui pose problème dans cette partie ci de l’autralie.)
J’ai pu contempler les
vrais boomerangs en bois dans le musée de l’Australie, plus vieux musée du
pays : il a été ouvert en 1827 et avait attiré 10 000 visiteurs la
première semaine.
Il y avait tout une salle
consacrée aux ‘indigènes australiens’. Ce terme n’est pas uniquement du à la
vague du politiquement correct. En effet, sous ce vocable, on comprend les
aborigènes mais aussi les habitants de Torres Strait. Ces derniers étaient
apparemment un peuple un peu différent surtout dans le fait qu’ils habitaient
plutôt les îles de la côte est tandis que les aborigènes étaient sur le
continent. Il n’empêche que même dans cette exposition, on ressent encore la
gêne brûlante de la question des natifs. Presque la moitié de la salle était en
effet consacré à de l’auto flagellation
de la part des ‘blancs’ qui décrivait les mauvais traitements subits par les
aborigènes. La touche était mise dès l’entrée avec ce petit écriteau :
Cela montre le respect
que peuvent avoir les blancs pour les aborigènes mais on sent quand même qu’ils
continuent à mettre des gants.
Je suis donc ensuite
montée dans la salle sur les animaux australiens. J’ai pris une entrée
inhabituelle ce qui fait que je suis quasiment tout de suite tombée sur
l’endroit consacré aux animaux dangereux.
Les pieuvres annelées
bleues, les coquillages, les requins… Ils ont beau préciser que l’on compte
moins de cinq morts par an liés aux bestioles comparé aux 120 000 morts
annuelles, on espère quand même ne pas faire partie de la statistique.
J’ai vu aussi le résultat
d’un stromatolite !
Stromaquoi ?
Stromatolite. Ces
bactéries furent cruciales pour le développement de la vie sur terre. Elles
furent en effet les premières à fabriquer de l’oxygène et à le relâcher dans
l’eau et dans l’atmosphère. Sans elles, on ne serait pas là. Pour faire cela,
elles utilisaient les minéraux dissous dans l’eau et les rendaient solides,
relâchant l’oxygène au passage. Donc ce que vous voyez ci-dessous n’est pas
vraiment une pierre, c’est le résultat de ce formidable travail.
Au passage, ce
« petit » morceau qui devait être de la taille d’un panier à
provision a quelques années derrière lui : il a 2800 millions d’années. Un
autre morceau avait lui, 3 450 millions d’années ! La terre telle
qu’on la connaît a mis longtemps à se former. Mais le plus extraordinaire là
dedans est que des stromatolites existent encore à l’état sauvage sur la côte
ouest de l’Australie. (ça ressemble donc à des pierres qui font des bulles de
perrier) Donc quand on parle de l’évolution et de la disparition des espèces,
nous avons affaire là à des micro organismes qui existaient il y a trois
milliards et demi d’années. Ca nous remet à notre place avec nos petits
200 000 ans de Sapiens Sapiens…
Je suis passée ensuite
dans les salles consacrées aux animaux disparus. Il y avait pas mal de choix et
des choses dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Comme par
exemple (prenez une voix lugubre et lisez ceci à voix haute) : le canard
démon de la mort !!!!
Je ne plaisante pas même
si ça me fait beaucoup rire (en anglais, demon duck of doom). Cela fait référence à un bestiau de 3 mètres de
haut, pesant le même poids qu’un chameau et dont le squelette ressemble à un
émeu :
(voyez ma main dans
l’ombre à côté) Ce n’est que lorsque d’autres chercheurs se sont penché sur ce
squelette qu’ils ont remarqué que le plus proche cousin vivant de cet animal n’était
pas un émeu mais un canard ! Canard carnivore. Et donc ils supposent que
cette chose était aussi carnivore. D’où le surnom plus ou moins officialisé
depuis.
Mais j’ai aussi vu
ceci :
Un tigre de Tasmanie dont
le dernier représentant est mort en 1936 dans un zoo. Ou celui-là qui représente le lion
marsupial australien. Qui, quand on voit le dents, on est bien content qu’il
ait disparu.
Ou encore ceci :
Le diprotodon, qui
ressemble à un wombat géant. Et quand on dit géant… Me voici à côté :
C’était aussi le plus
lourd de la mégafaune australienne : 2700 kilos. Un taureau de ce poids là
gagnerait immédiatement tous les concours bovins.
J’ai terminé par une
salle qui existait déjà à l’ouverture du musée : la salle des squelettes.
Très original bien qu’un peu morbide.
les poissons
les reptiles
les marsupiaux
Pour cette dernière photos, la balle rouge représente la taille de la tête du nourrisson à la naissance pour chaque espèce. A gauche humain qu’on voit bien et à droite kangourou. Si, si, c’est gros comme une épingle. Il faut dire que les kangourous ont une méthode naissance bien particulière. A la naissance donc, il n’y a que les bras avant avec des griffes, pas de pattes arrières, pas de queue, pas d’yeux, rien. Ca a la taille de la dernière phalange d’un petit doigt. L’embryon (soyons honnêtes) se hisse jusqu’à la poche de sa mère en s’accrochant au poil (d’où les griffes et l’absence de kangourous glabres en Australie malgré la chaleur), trouve un des quatre mamelons et met sa bouche autour. Le mamelon grossit alors de telle sorte que l’embryon ne puisse se détacher. Ce dernier est si petit qu’il ne peut téter, le lait coule de lui-même. Et ainsi pendant plusieurs mois jusqu’à ce qu’il termine de grandir. Notons au passage qu’en général, il y a un grand frère ou une grande sœur qui squatte le mamelon d’à côté. Ce qui fait que la mère kangourou produit un lait qui est à moitié de l’eau pour l’embryon et en même temps un lait qui ressemble quasiment à de la crème (double cream qu’il disait le volontaire du zoo) tellement il est riche pour le plus grand.
Suite à cela, je suis
partie, visitant la ville pour aller vers l’Imax.
Sans le vouloir, j’ai
remarqué que j’avais fait au moins une activité en relation avec le cinéma dans
chaque pays où je suis allée. Je me suis dit qu’il fallait continuer. Et donc,
pour l’Australie, j’ai décidé d’aller voir ceci :
Avec la petite particularité -comme c'est dit- que c'est le plus grand écran imax du monde : 29,5 mètre de hauteur, 35,7 de large et 800 kilogrammes. Conclusion ?
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