Il y a des choses
qui sont sympathiques à Rarotonga : la gentillesse des gens en est un
exemple. Cette gentillesse ou cette joie de vivre se retrouve notamment, chose
qui m’a beaucoup amusé, sur leur plaques d’immatriculation de véhicule. Au
dessus du numéro –en général quatre chiffres mais j’ai aperçu hier un numéro
‘38’ comme quoi, il y a fichtre moins de monde ici qu’en France- on aperçoit
systématiquement l’expression ‘Kia Orana’ qui est le bonjour en langue locale.
Bien que ce soit anecdotique, cela donne l’impression que, quoi qu’il se passe,
qui qu’on soit, on commence d’abord par relaxer, par se dire bonjour et ensuite
on discute tranquillement devant un plat de noix de coco, de goyave, de papaye
ou autres. Au passage, le véhicule le plus courant sur l’île n’est pas la
voiture mais le scooter. J’ignore le nombre exact mais il y en bien trois à
quatre fois plus que les voitures. Lesquelles voitures sont en majorités des
pick-up. Et oui, l’île à une circonférence limitée et le tour se fait
facilement en une heure.
(au passage, j’ai
mangé ma première papaye, c’est pas mauvais du tout et cela m’a rappelé cette
vieille blague carambar : ‘comment ramasse t’on la papaye ?’*)
Sinon, Vendredi,
après une brève interrogation me demandant ce que je pourrais bien faire de la
journée (peut-être irais-je à l’église avec une amie assister à la messe de
Pâques ?) j’ai finalement pris les scooters en marche et j’ai accompagné
quatre personnes –deux garçons, deux filles- pour faire une petite randonnée
jusqu’à ‘l’aiguille’ le sommet d’une des
montagnes locales. J’ai commencé à voir mon erreur des les premiers pas et à
comprendre un peu plus tard : j’étais bien plus lente que les quatre
autres. Sur les quatre, une des filles étaient relativement plus sympathiques
que les autres envers moi et le fait que je sois plus lente. Les trois autres
m’ont assez peu adressé la parole, me manifestant un mépris latent et plus ou
moins évident. C’est en demandant ce qu’ils faisaient dans la vie que j’ai
compris : ces trois là étaient profs de sports. Enfin, étudiants en
dernière année, ce qui est peut-être pire. Je commence à me demander si celui
qui n’a pas lancé les concepts eugéniques n’était pas un prof de sport lui aussi.
Bref, j’ai passé les dix première minutes à essayer de me tenir à leur rythme
–sans succès et au bord de l’apoplexie- avant de laisser tomber et de prendre
mon rythme à moi. Cela à quand même un peu pourri cette randonnée car je n’ai
pas vraiment eu le temps d’admirer le paysage ou de prendre trop de photos.
Nous avons
finalement (enfin, je dis nous, mais j’aurais été seule que ça n’aurait rien
changé vu que j’étais tout le temps seule derrière) fait la traversée de l’île.
Et preuve comme quoi ils ont speedé, j’ai fait la traversée sur terrain
glissant, mouillé, rocheux, pentu, abrupt et autre joyeusetés du sol tropical en
trois heures au lieu des quatre habituelles.
Et pour vous
cesser de parler de mes petites animosités avec la pire engeance qui soit, je
vais plutôt vous dire quelques mots sur cette randonnée en elle-même. Un mot
résume tout : jungle. C’est là où on comprend le concept de piste et de
chemin : le seul endroit évident où on peut continuer à mettre un pied. On
comprend l’utilité des machettes et pourquoi il reste à Bornéo et en Amazonie
des peuples primitifs, on comprend pourquoi l’exploration de l’Afrique
équatoriale fut si difficile. On comprend aussi pourquoi les rivières étaient
joyeusement accueillis et redoutés pour les moustiques (il n’y en avait pas
trop mais ils m’ont quand même ajouté quelques boutons à ma collection
actuelle. C’est simple, je ne compte plus, je fais des estimations
statistiques)
Les fougères sont impressionnantes : en fait, dans la partie descendante, je me retenais souvent à des racines, à des troncs d’arbres ou à des fougères. J’attrapais le bout des feuilles, vous direz-vous sûrement. Non, non, j’attrapais le tronc. Et ceux-ci étaient même si gros que je n’en faisais pas le tour avec ma main. Grosso modo, vous attrapiez quelque chose qui avait la circonférence d’un chêne de dix ans, c’était vert, c’était donc une fougère. Et ça pousse très bien !
Les fougères sont impressionnantes : en fait, dans la partie descendante, je me retenais souvent à des racines, à des troncs d’arbres ou à des fougères. J’attrapais le bout des feuilles, vous direz-vous sûrement. Non, non, j’attrapais le tronc. Et ceux-ci étaient même si gros que je n’en faisais pas le tour avec ma main. Grosso modo, vous attrapiez quelque chose qui avait la circonférence d’un chêne de dix ans, c’était vert, c’était donc une fougère. Et ça pousse très bien !
La première
partie, la montée, n’était pas comme cela. Elle était ardue par la pente mais
aucune difficulté concernant un sol glissant. En effet, il s’agissait plutôt
d’un gigantesque escalier de racines. Les arbres poussaient et leurs racines
formaient des marches. Pour moi qui suis petite, les marches étaient plutôt
hautes mais cela avait un côté amusant. Et puis finalement, vers le haut, on a
aperçu l’aiguille (the needle) et en s’approchant un peu plus à son pied, un
fantastique panorama de l’île. On pouvait même apercevoir le rivage entre deux
pans de montagne. Je dois avouer que c’était magnifique.
S’ensuivit la
deuxième partie où il s’agissait de redescendre en évitant de glisser, je vous
en ai déjà parlé. A la défense des profs de sports, s’ils n’avaient pas été là,
je ne me serais jamais engagé sur ce chemin, j’aurai juste fait demi-tour.
Nous sommes
revenu rapidement grâce à la gentillesse de locaux que nous avons rencontrés et
qui nous en emmené à l’arrière de leur pick up. Aucun danger à avoir : la
vitesse limite est à 50km/h. C’était plutôt agréable même.
Crevée ou juste contente de l'avoir fait ? Les deux !
Ensuite, retour à la plage avec une amie où quelques photos furent prises.
Crevée ou juste contente de l'avoir fait ? Les deux !
Ensuite, retour à la plage avec une amie où quelques photos furent prises.
Et ceci conclut
ma journée de vendredi !
Bonus :
J'ai appris cela : comment dit-on un 'banc de poisson' en anglais ? A school fish ! une ecole de poissons ! Faut penser au film 'Finding Nemo' ou le petit est a l'ecole. Just keep swimming, just keep swimming !
J'ai appris cela : comment dit-on un 'banc de poisson' en anglais ? A school fish ! une ecole de poissons ! Faut penser au film 'Finding Nemo' ou le petit est a l'ecole. Just keep swimming, just keep swimming !
*Avec une
foufourche, évidemment ! Je dédicace cette blague à ma petite cousine
Marie Virgine qui me l’avait enseigné.
Attention : apparement, pour pouvoir poster des commentaires, il faut un compte google (i.e. une adresse mail se terminant par gmail.com). Il y a apparement un autre moyen que j'etudierai la semaine prochaine mais peut-etre cela depannera quelques personnes)